La progression de la sclérose en plaques (SEP) est le principal facteur déterminant de l’étendue de l’invalidité, donc la principale cause du fardeau financier chez ces patients. La sclérose en plaques peut montrer une aggravation du handicap dès le début de la maladie ou une progression du handicap après un certain temps après le début de la maladie. Les symptômes de la sclérose en plaques diffèrent d’un patient à l’autre et diffèrent également tout au long de la vie d’une personne. C’est la principale cause du diagnostic difficile de cette maladie.1
Comment évolue la sclérose en plaques ?
Au début, la plupart des personnes atteintes de sclérose en plaques sentent que les symptômes s’accentuent de jour en jour et se présentent comme une répétition ou l’apparition de crises fréquentes. Lorsqu’une personne fait une rechute, elle peut présenter de nouveaux symptômes ou simplement une augmentation de l’intensité des symptômes que le patient ressent déjà. Ces symptômes peuvent durer une courte période ou quelques jours ou durer des années selon le stade et la gravité de la sclérose en plaques. La rechute est une caractéristique importante de la progression de la sclérose en plaques, survenant parfois accompagnée de symptômes neurologiques qui durent plus d’un jour en l’absence de fièvre ou d’infections.2
La plupart des patients atteints de sclérose en plaques présentent des crises de dysfonctionnement neurologique sous une forme récurrente-rémittente de la maladie, qui sont suivies d’une guérison presque complète. Dans la forme secondaire de cette maladie, les atteintes neurologiques progressent progressivement, pouvant s’accompagner d’épisodes de rechutes. Environ 15 patients sur 100 atteints de sclérose en plaques souffrent d’une maladie primaire évolutive, caractérisée par l’absence d’épisodes bien définis de rechutes et de rémissions, dès le début de la maladie.3
Le diagnostic est basé sur les conditions cliniques actuelles du patient. Il peut être diagnostiqué plus tard, lorsque la maladie commence à progresser et que les fonctions corporelles commencent à décliner. Le diagnostic de la maladie peut prendre du temps, car votre médecin doit confirmer le type de maladie dont vous souffrez (progressive primaire ou progressive secondaire).4
Bien que certains patients atteints d’une maladie rémittente se rétablissent complètement après une ou deux crises, la maladie progresse rapidement, conduisant à une invalidité permanente, voire à la mort dans certains cas.5
La sclérose en plaques peut toucher la moelle épinière chez les hommes, ce qui est difficile à traiter, entraînant un handicap précoce. On sait que la forme récurrente de sclérose en plaques survient chez environ 5 % des patients atteints de sclérose en plaques. Elle peut être présente dès le début de la maladie accompagnée de crises aiguës supplémentaires.5
Plus de 50 % des patients souffrent de difficultés cognitives mais on sait que celles-ci diminuent avec le temps. Il est intéressant de noter que les personnes qui ne présentent aucun symptôme même après une radiographie peuvent souffrir de sclérose en plaques ainsi que de déficits cognitifs cachés. En plus de cela, les personnes atteintes de sclérose en plaques et ayant une fonction cognitive normale peuvent également présenter des fonctions cérébrales anormales qui peuvent compliquer davantage cette maladie. Les troubles cognitifs peuvent ne pas être diagnostiqués chez les patients avant que leur efficacité cérébrale ne commence à décliner à un certain moment, qui varie d’une personne à l’autre.6
Le diagnostic de la sclérose en plaques repose principalement sur les symptômes du patient lorsque la maladie commence à progresser et que les fonctions corporelles commencent à décliner.
Références :
- Thompson AJ. Une attention indispensable sur la progression de la sclérose en plaques. Lancette Neurol. Février 2015;14(2):133-5.
- Partie I : Comprendre la progression de la SEP. Adapté de :https://mymsaa.org/publications/understanding-progression-ms/part-i-understanding-progression/[Consulté le 06/04/2019]
- McDonald WI. Rechute, rémission et progression de la sclérose en plaques. N Engl J Med. 16 novembre 2000; 343(20):1486-7.
- Rice CM, Cottrell D, Wilkins A et al. Sclérose en plaques primaire progressive : progrès et défis. J Neurol Neurosurg Psychiatrie 2013 ; 84 : 1100-1106.
- Sclérose en plaques (SEP). Adapté de :https://www.myvmc.com/diseases/multiple-sclerosis-ms/[Consulté le 06/04/2019]
- Cerqueira JJ, Compston DAS, Geraldes R et al. Le temps compte dans le traitement de la sclérose en plaques : un traitement précoce et un suivi à long terme peuvent-ils garantir que chacun bénéficie des dernières avancées dans le domaine de la sclérose en plaques ? J Neurol Neurochirurgie Psychiatrie. Août 2018;89(8):844-850.
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