La maladie de Kawasaki est une maladie inflammatoire fébrile aiguë des vaisseaux sanguins, spontanément résolutive. Bien que la maladie soit spontanément résolutive et que de rares récidives aient été observées une fois qu’elle est infligée à un enfant, il existe des complications cardiaques graves dont il faut se méfier, notamment l’anévrisme cardiaque coronarien, l’infarctus du myocarde et la mort subite. Il est donc impératif de reconnaître les symptômes, de diagnostiquer la maladie le plus tôt possible et de la traiter. Bien que le risque total de complications cardiaques ne soit pas éradiqué grâce au traitement, il est considérablement réduit, passant de 25 à 35 %.
La maladie est plus fréquente chez les personnes d’origine japonaise ; elle est 10 fois plus fréquente au Japon qu’aux États-Unis. Il est également plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Aucune cause connue n’ayant été identifiée, bien qu’il y ait une forte implication de facteurs infectieux et génétiques, aucune prévention ne peut être maintenue en raison de la nature inconnue de la maladie.
Remèdes naturels pour la maladie de Kawasaki
Habituellement, le traitement par IgIV et par aspirine suffit chez la plupart des patients et ils se rétablissent sans complications cardiaques. Les gens se demandent s’il existe des thérapies alternatives ou des remèdes naturels pour traiter cet état pathologique. La réponse est qu’il n’existe aucune thérapie alternative ni aucun traitement naturel pour la maladie de Kawasaki. Il y a eu une étude dans laquelle l’utilisation demédecine traditionnelle chinoise, la décoction de Qing Re Liang Xue a été étudiée en complément de la thérapie IVIG. Le résultat a montré une amélioration de la thrombocytose et de l’évolution inflammatoire de la maladie. Bien que la médecine traditionnelle chinoise ait été utilisée chez ces patients, elle a été utilisée en association avec les IgIV. Par conséquent, les IgIV constituent jusqu’à présent le pilier du traitement de la maladie de Kawasaki et il n’existe pas de traitement alternatif pour cette maladie.(1)
La maladie de Kawasaki s’accompagne d’une forte fièvre (environ 102-104 degrés F) qui augmente souvent et disparaît pendant 1 à 2 semaines. Cependant, la fièvre ne disparaît pas avec l’utilisation d’antipyrétiques, comme le Tylenol. Elle s’accompagne souvent d’autres symptômes, notamment une conjonctivite bulbaire, une éruption maculopapuleuse diffuse dans le corps, un érythème, des fissures, des saignements ou des croûtes des lèvres, un érythème de la muqueuse buccale, un érythème et un lissage de la langue, un érythème de la plante des pieds et de la paume des extrémités, une desquamation des orteils et des doigts et une lymphadénopathie cervicale (taille des ganglions lymphatiques d’au moins 1,5 cm). Elle peut également s’accompagner d’irritabilité, d’arthralgie et de lésions cardiaques pouvant persister chez certains patients.
L’évolution de la maladie est divisée essentiellement en trois parties, à savoir aiguë, subaiguë et convalescente. Certains auteurs ajoutent une quatrième évolution dite phase chronique. La phase aiguë symbolise une forte fièvre accompagnée d’autres symptômes, tandis que dans la phase subaiguë, la fièvre diminue, bien que d’autres symptômes puissent persister. Cette phase est la phase la plus dangereuse car la plupart des symptômes cardiaques surviennent au cours de cette phase et peuvent entraîner un IM et une mort subite. En phase de convalescence, les symptômes disparaissent. La phase chronique est marquée par des complications cardiaques et n’est significative que pour ceux qui ont développé des complications cardiaques. Il est présent à vie.
Il n’existe pas de tests spécifiques pour confirmer la maladie de Kawasaki. Les tests de laboratoire et les études d’imagerie sont effectués pour exclure d’autres maladies et rechercher des complications cardiaques.Échocardiogrammeest l’imagerie de choix pour l’artère coronaireanévrisme. Au cours de l’état pathologique actif, une CBC anormale sera notée ainsi qu’une anémie et une thrombocytose.
Le traitement de première intention de la maladie de Kawasaki est la gammaglobuline intraveineuse associée à l’aspirine pour réduire l’inflammation et la fièvre. L’objectif du traitement est de réduire et de prévenir les complications cardiaques, principalement les anévrismes de l’artère coronaire. La principale raison de la perfusion d’IgIV est de réduire les complications cardiaques et cela réduit ce risque de 25 % dans les cas non traités à 3 à 5 % lorsqu’il est traité. Le bénéfice maximal est constaté lorsqu’il est administré dans les 10 jours suivant l’apparition de la fièvre. Pour les maladies résistantes aux IgIV, un traitement par infliximab est effectué. La surveillance des complications cardiaques est impérative chez les patients de Kawasaki ainsi que l’utilisation à long terme d’aspirine à faible dose pour prévenir la coagulation.
Les patients allergiques à l’aspirine peuvent recevoir du clopidogrel.
Références :
- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6374576/
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