Quelle est la chirurgie du priapisme ?

Le priapisme est une érection non désirée et prolongée du pénis, qui peut provoquer des dommages irréversibles.

Le diagnostic de priapisme lui-même est assez évident : le pénis apparaît en érection, très rigide en cas de priapisme ischémique, et ne se détend pas malgré l’absence d’activité sexuelle. L’homme atteint de priapisme peut être très inquiet face à la douleur. La différence avec une érection normale est que dans le priapisme, le gland et le corps spongieux peuvent rester flasques.

Il est très important de déterminer si le priapisme est ischémique ou non ischémique. En cas de doute quant à savoir s’il s’agit d’un type ou d’un autre, une analyse des gaz du sang caverneux peut être réalisée. Si l’érection a duré plus de quatre heures, du sang est prélevé dans l’un des corps caverneux avec une aiguille très fine pour minimiser le traumatisme. Il suffit de 3 à 5 ml de sang, qui sera ensuite analysé dans un gazomètre.

Une prise de sang peut également être réalisée. Dans les maladies hématologiques telles que la drépanocytose, la thalassémie ou la leucémie, il existe généralement des altérations du nombre de globules sanguins ou des altérations de la forme des globules rouges. Il serait également important d’effectuer des tests de coagulation. L’échographie Doppler peut être utilisée à la place de l’analyse sanguine des corps caverneux.

On peut s’attendre au maximum jusqu’à 3-4 heures d’évolution pour voir si le priapisme disparaît tout seul, mais pas plus en raison du risque de séquelles. Le traitement du priapisme qui a une évolution de moins de 4 à 6 heures peut se faire avec la décompression des corps caverneux par aspiration (avec ou sans irrigation avec du sérum) de 5 ml de sang, puis administrer une injection intracaverneuse d’un médicament sympathomimétique comme la phényléphrine. L’injection du médicament est effectuée toutes les 3 à 5 minutes jusqu’à résolution, ou pendant une heure.

Quelle est la chirurgie du priapisme ?

En plus du traitement du priapisme lui-même, la maladie qui l’a provoqué doit être traitée. Plus précisément, dans le cas de priapisme récurrent, il est important d’éviter que les épisodes répétés soient de plus en plus intenses. Il est important d’en diagnostiquer la cause pour pouvoir la traiter correctement, et pas seulement le priapisme lui-même, qui ne cesse d’être le symptôme de maladies très graves.

En revanche, le priapisme non ischémique ne constitue pas une situation d’urgence. Elle peut disparaître spontanément en quelques heures ou quelques jours. Si après un certain temps la résolution n’est pas terminée, une artériographie et une embolisation de la fistule qui produit la présentation clinique peuvent être réalisées. D’autres fois, une intervention chirurgicale peut être nécessaire. Dans ces cas, l’aspiration et les médicaments sympathomimétiques injectés ne sont pas utiles.

Prévention du priapisme

Il existe de nombreuses formes de priapisme qui ne peuvent être évitées, tandis que dans d’autres cas, il convient de ne pas consommer de drogues ou de s’injecter des substances sans indication médicale dans le pénis. Éviter les conséquences du priapisme est le plus important une fois présenté. Par conséquent, si le pénis présente une érection douloureuse et non désirée et qu’elle ne se résout pas d’elle-même, il convient de le consulter sans délai aux urgences.

Conclusion

La majorité des patients répondent au traitement proposé par les urologues, mais dans les cas susmentionnés, il est nécessaire de réaliser des opérations de shunt ou une embolisation artérielle de la fistule pour obtenir une détumescence, qui est le processus physiologique de recul de la congestion sanguine. Il peut s’agir de la vidange des corps caverneux du pénis, avec pour conséquence une perte d’érection.

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